Faut-il passer à la voiture hybride ?

30% des gaz à effet de serre rejetés dans l’Union Européenne proviennent des transports. La majorité de ces CO2 émanent des voitures. Afin de réduire ce chiffre inquiétant, les automobilistes peuvent désormais se convertir à l’électrique. Toutefois, cette transition passe généralement par l’hybride.

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Faut-il passer à la voiture hybride ?

Une étude menée en 2014 a démontré que 12% des automobilistes français voulaient se tourner vers la voiture hybride. Ainsi, à la même année, l’hybride occupait 3% des ventes sur le marché automobile neuf en France. Outre la volonté de rouler plus écologique, la tendance à l’hybride s’explique également par les aides de l’État. Depuis, le chiffre concernant le marché des autos hybrides n’a pas cessé d’évoluer.

Pour rappel, une voiture hybride utilise deux moteurs. D’abord, il y a le moteur classique qui fonctionne avec de l’essence ou du diesel. Puis, le conducteur peut compter sur le moteur électrique. L’énergie fournie par la batterie sert surtout au moment du démarrage et de l’accélération. Mais est-il toujours intéressant d’investir dans cette gamme à l’heure actuelle ?

Les différents types de voiture hybride

Le modèle auto rechargeable

Le premier modèle a vu le jour en 1997. Il s’agit du véhicule hybride classique ou full hybrid. Bien évidemment, la technologie a beaucoup évolué au fil du temps. Le modèle répond parfaitement aux attentes des personnes qui souhaite se déplacer tout en réduisant l’empreinte carbone. Un engin full hybrid possède généralement une motorisation essence. Elle est aidée dans certaines conditions par le moteur électrique. L’auto exploite le second moteur quand le conducteur roule entre 30 à 50 km/h. Le rechargement se fait automatiquement durant les phases de décélération et de freinage. C’est la raison pour laquelle le modèle est aussi connu sous le nom de voiture hybride auto rechargeable.

Le modèle rechargeable

La voiture hybride rechargeable est connue aussi sous le nom de PHEV ou de Plug-In Hybrid. Le modèle est assez similaire avec le full hybrid. Cependant, le PHEV possède un moteur électrique beaucoup plus puissant. De surcroît, il est compatible avec une borne de recharge. La capacité de la batterie permet de profiter d’une expérience de conduite entièrement électrique. La durée de rechargement avec une prise externe est de 4 heures environ. Le principal inconvénient de cette version réside dans son coût plus élevé.

La configuration des moteurs varie selon le modèle. Par exemple, le moteur électrique assure la propulsion sur la BMW i3 REX et l’Opel Ampera. La motorisation thermique sert tout simplement de générateur électrique.

En revanche, la Toyota Prius hybride rechargeable et la Hyundai Ioniq Plug-In Hybrid sont dotées de 2 moteurs qui interviennent sur l’arbre de transmission. Cela implique que le conducteur peut compter sur les 2 moteurs pour entrainer les roues.

La voiture hybride légère

Peu connu du grand public, il y a également la voiture hybride 48 volts ou mild-hybrid. Il s’agit d’un engin doté d’une petite batterie permettant de rouler en total hybride qu’à vitesse très réduite. Son principal atout se situe au niveau de son coût. Il est possible de trouver le modèle de la Suzuki Baleno à partir de 17 150 euros environ. Par contre, la technologie offre un gain en carburant limité. L’automobiliste épargne seulement 0,7 litre de carburant tous les 100 km. Cependant, plusieurs compagnies sont fortement intéressées par la technologie mild-hybrid pour réduire le pourcentage d’émission de CO2 dans le but de contourner les amendes.

Les points forts de l’hybride

Réduction de l’empreinte carbone

D’abord, un véhicule hybride est connu pour dégager peu de gaz à effet de serre. L’auto rejette 3 fois moins de CO2 que les voitures à moteur thermique. Par contre, il est conseillé de garder la batterie de son modèle Plug-in hybrid pleine en permanence pour afficher une bonne performance durant l’utilisation.

Plus de confort au volant

Ensuite, l’association des moteurs thermique et électrique contribue à améliorer l’expérience de conduite. L’optimisation au volant se manifeste surtout lors d’une conduite en zone urbaine. Le véhicule hybride est plus maniable pour réaliser les créneaux. L’automobiliste profite par ailleurs d’un silence absolu lors de la conduite. C’est très agréable lorsqu’on est habitué aux bruits d’une auto traditionnelle.

Economiser à la pompe

L’économie de carburant constitue également un atout du modèle. Bien évidemment, cette économie est minime avec un engin mild-hybrid. Par contre, elle devient significative pour les hybrides non rechargeable et rechargeable. Le système est surtout avantageux lors d’un usage en ville.

L’embarras du choix

Au niveau du modèle, l’intéressé pourra choisir entre un monospace, un compact, un break, un SUV ou une citadine au moment de l’achat. Presque tous les constructeurs se mettent à l’hybride à l’heure actuelle. L’absence de modèle adapté à son style ou à ses besoins n’est plus une excuse pour ne pas adopter la technologie.

De nombreux points de recharge

Enfin, il est bien de signaler que le rechargement d’une auto hybride peut se faire auprès de plus de 30 000 sites en accès libre en France. De plus en plus d’entreprises équipent également de borne de recharge leurs parkings. Sans oublier qu’il existe des entreprises homologuées pour la mise en place de station de rechargement particulière à domicile.

Les revers de la médaille

Les surcoûts

Tout n’est pas aussi rose dans l’industrie des véhicules hybrides. Parmi les principaux inconvénients, il y a le surcoût. Les clients devront payer plus cher pour bénéficier de cette technologie respectueuse de l’environnement. Les constructeurs appliquent un surcoût de 10 000 euros environ pour la déclinaison Plug-In Hybrid.

Par exemple, la Hyundai Ioniq hybride classique est proposée à partir de 26 100 euros, alors qu’il faut débourser 36 100 euros pour la version Plug-In Hybrid. Dans la plupart des cas, l’investissement est amorti avec le temps grâce à l’économie de carburant. Néanmoins, les modèles très lourds ne sont pas toujours rentables.

Frais d’entretien et réparation plus onéreux

Par ailleurs, il faut se préparer à des frais d’entretien et de réparation plus élevés. En effet, l’hybride est le fruit de la combinaison entre le moteur électrique et le moteur thermique. Cela implique qu’il y a plus de pièces sur le véhicule. De plus, il faudra trouver un garage spécialisé dans l’hybride pour effectuer les différentes tâches.

Remplacement de la batterie inévitable

Il faudra également prévoir un budget pour la batterie. L’usure est effectivement inévitable. La baisse de la performance est notable à partir de 3 ans d’utilisation. Or, un hybride avec une batterie défectueuse n’a plus de raison d’être. Le coût de la pièce peut toutefois être très élevé.

Hybride ou pas ?

La réponse dépend en grande partie du mode d’utilisation. La voiture hybride rechargeable ou auto rechargeable est à l’aise en ville. Elle tient ses promesses d’être économique en milieu urbain. Par contre, le moteur thermique domine lors d’une longue utilisation en montagne ou sur autoroute. Dans ce cas, mieux vaut rester avec une auto classique pour ce type d’utilisation. Quant à l’entretien et à la réparation, la garantie constructeur est là pour couvrir les frais. Elle s’étale jusqu’à 5 ans chez de nombreux constructeur.