Assurance moto sans franchise : est-ce possible ?
Le coût de l’assurance est une vraie problématique lorsque l’on est motard. Elle se cumule généralement avec la voiture que l’on a aussi et alourdit un budget déjà impacté par les coûts du carburant, de l’achat et de l’entretien. L’idée est donc de chercher à payer le juste prix, tout en limitant au maximum la franchise, qui reste un coût supplémentaire. C’est pourquoi on s’interroge dans cet article sur les possibilités d’une assurance moto sans franchise.
Une franchise, c’est quoi ?
Il importe tout d’abord de comprendre le principe de l’assurance et de sa franchise. L’assurance, qui est obligatoire pour tout véhicule à moteur, permet de rouler et de couvrir au minimum les dégâts causés à un tiers. C’est ce que l’on appelle l’assurance au tiers ou la responsabilité civile. D’autres options permettent de compléter les dispositions, c’est-à-dire les garanties, en proposant une couverture plus ou moins importante pour le conducteur, pour assurer votre véhicule selon différents niveaux.
Évidemment, plus votre assurance est potentiellement intéressante le jour où vous avez besoin de la faire jouer, plus celle-çi est onéreuse. C’est pourquoi il existe une variable d’ajustement au prix de l’assurance. On appelle cela la franchise.
La franchise, c’est cette part des travaux ou de l’indemnisation que l’assurance se garde sur le montant total. Ainsi, si vous avez une franchise de 100€ sur votre assurance bris de glace, l’assurance compensera les frais du changement, mais en déduisant les 100€ de franchise. C’est donc la somme qui, quoi qu’il arrive, reste de votre poche. C’est pourquoi il est légitime de se demander s’il existe une assurance sans franchise.
L’assurance moto sans franchise existe. Mais par définition, puisqu’elle est une solution d’ajustement du tarif de l’assurance, vous paierez cette dernière au prix le plus fort du catalogue de l’assureur puisqu’il vous remboursera 100% des frais engagés.
L’intérêt de la franchise est un calcul entre vos possibilités financières globales, vos capacités à absorber la mensualité de l’assurance, ainsi que la probabilité d’avoir à utiliser l’assurance au cours de l’année. Un gros rouleur, statistiquement ayant plus de chances de devoir se servir de son assurance, a plus d’intérêt à choisir une assurance avec une faible franchise pour être mieux couvert. Inversement, si vous n’êtes pas du tout dans la case des conducteurs à risque, une haute franchise ne vous pénalise pas mais fera baisser le coût mensuel.
Les différentes franchises
Savoir si l’on doit choisir avec ou sans franchise, et la hauteur de cette dernière, est déjà compliqué. Il faut ajouter, en plus le fait qu’il existe différents types de franchises.
La franchise absolue
Le principe de la franchise absolue est que l’assureur va prendre en charge toutes les réparations nécessaires sur votre moto, tant que l’origine des réparations est couverte par l’assurance. La valeur de la franchise sera déduite de l’indemnisation, quel que soit le montant des travaux. C’est la formule la plus simple et la plus avantageuse puisque les travaux sont pris en charge quoi qu’il arrive.
La franchise relative
La franchise relative, dite aussi franchise simple, est la solution la plus appliquée par les assureurs. L’idée est que l’assureur va prendre en charge les travaux qui répondent aux clauses du contrat qu’à la condition que la valeur de ces derniers soient supérieure à la franchise. S’ils valent moins que la franchise, l’assureur ne les réalise pas, charge à vous de le faire. Le motard n’y est pas perdant de beaucoup puisqu’il aurait de toute façon payé la franchise. De plus, des travaux de réparation sur une moto qui valent moins que la franchise de la police d’assurance, ce n’est pas le cas le plus courant. C’est pourquoi il s’agit, avec la franchise relative, de la solution la plus courante.
Exemple : Les travaux de remise en état valent 100€, la franchise est de 150€, l’assureur ne prend rien en charge.
La franchise proportionnelle
Le principe de la franchise proportionnelle est un peu plus complexe. L’idée est de déterminer un taux de franchise. Ainsi, le contrat peut stipuler que la franchise est de 10% des travaux. Dans ce cas, ces 10% resteront à votre charge et seront déduits de l’indemnisation de l’assurance. Ce qui complique la perception de la franchise proportionnelle, c’est qu’il y a toujours une valeur minimale et maximale à cette franchise.
Exemple : la franchise est de 10%, le montant des réparations de 3000€, la franchise minimale de 200€ et maximale de 700€. Dans ce cas, votre franchise sera de 300€ qui ne vous seront pas remboursés. Sur des travaux à 1500€, vous auriez eu une franchise à 200€ puisque les 10% représentent moins que le seuil minimal de la franchise.
L’absence de franchise
Avec l’absence de franchise, le tarif de l’assurance est plus élevé, mais vous savez que toutes vos dépenses liées à des situations couvertes par l’assurance sont prises en charge à 100%. Économiquement c’est une situation qui se calcule. Cela apporte aussi une certaine sérénité d’esprit lors d’un problème nécessitant l’intervention de l’assurance.
